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AU
PLUS PRES
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Entretiens
avec Catherine Moreau
Editions
la passe du vent
ISBN
2-84562-000-4
Date de parution : Septembre 1999
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EXTRAITS
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A
bâtons rompus
- Extraits
Je
vais maintenant vous poser une série de questions en vrac,
qui n'ont pas tellement de rapports entre elles. Et d'abord, sur les
trois "je" qui composent la trilogie...
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C'est
encore un jeu de miroirs tout bête. Il y a un "je"
dans Assassins, il y a un "je" dans Criminels,
il y a un "je" dans Sainte-Bob qui est en fait le
"je" des deux autres, puis il y a encore l'écrivain
derrière, ce n'est pas révolutionnaire. Mais c'est assez
agréable à travailler et enrichissant pour un auteur.
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Le prénom
"Bob" est celui d'un écrivain dans Sotos, d'un
poète dans Maudit Manège, et d'un "saint androgyne"
dans Sainte-Bob... |
Cela
va mettre en lumière mon incapacité totale à me
servir de prénoms... J'ai tellement de mal que c'est les mêmes
qui reviennent, mais je ne sais pas pourquoi. Il y a certainement une
raison inconsciente, je crois, car "Henri" est aussi une figure
importante dans mes livres... mais pourquoi, je ne sais pas. |
Y a-t-il
un livre, un de vos livres, pour lequel vous éprouvez un penchant
particulier... un petit préféré ? |
Un
petit préféré, mais peut-être pas pour de
bonnes raisons... j'aime bien Zone Erogène. C'était
celui qui marquait le plus mon envie de... Je n'ai pas eu l'impression,
en écrivant 50 contre 1 et Bleu comme l'enfer,
de ... sans vouloir employer de grands mots... de commencer à
entrer dans la littérature, en fait. Pour Bleu comme l'enfer,
je voulais écrire une espèce de polar... Je vivais à
l'époque dans une grande pièce qu'on reconstruisait où
il y avait à chaque fois vingt personnes qui rentraient et qui
sortaient, et je n'avais pas assez de liberté ou de tranquillité
mentale pour pouvoir vraiment me pencher sur ce que j'avais envie de
faire littérairement, si jamais j'avais envie de faire quelque
chose. Donc c'était : je prends une espèce d'histoire
comme ça et j'essaie de m'y tenir... Dans 50 contre 1,
il y avait aussi de vagues tentatives... mais le premier grand plaisir
d'écriture, c'était Zone érogène.
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