GALLIMARD
Votre
arrivée chez Gallimard sous la fameuse couverture blanche
n'a pas été appréciée par vos détracteurs,
toujours du fait des mêmes malentendus. Mais, est-ce qu'à
l'inverse on n'a pas pensé que vous trahissiez votre image
et votre liberté ?
Je
les rassure : je suis tous les matins devant ma glace. Qu'ils
me fassent confiance. Je ne me laisserai pas trahir sans brocnher.
Mais plus sérieusement, laissez-moi ajouter un mot, à
propos de mon passage chez Gallimard : tous ceux qui ont éprouvé
un réel intérêt pour mon travail ne peuvent
que s'en réjouir. Quant aux autres, j'ai bien peur qu'ils
ne se soient arretés à une image, justement. Et
je ne suis pas une image. Je n'ai pas l'intention de me laisser
enfermer dans quoi que ce soit. Maintenant, cet écrivain
qui trahit son image et bafoue sa liberté en changeant
d'éditeur, je serait d'avis qu'ils le laissent tomber.
Cette sorte d'écrivain ne vaut pas la peine.