La
maison du narrateur, Luc Paradis, est plantée au sommet d'une colline
boisée. De sa position, il domine toute la vallée de la
Sainte-Bob, où évoluent d'un coté les personnages
d'Assassins et de l'autre ceux de Criminels. On l'aura compris, Luc est
écrivain et nous assistons à la rédaction en parallèle
d'Assassins et de Criminels. Depuis trois ans qu'il est séparé
d'Eileen, il s'est réfugié dans l'alcool et l'écriture,
qui pour lui a fonction de thérapie. Il s'est aménagé
un bureau sous les combles. Une visite de temps à autre à
Juliette Montblah, sa psy, lui permet d'endiguer le mélange de
violence et de déprime qui le mine. En cette journée d'automne
donc, débarque Josiane, une rousse flamboyante de soixante-trois
ans. Elle est la mère d'Eileen. Luc et Josiane vont cohabiter tant
bien que mal, improvisant au jour le jour, dans un climat équivoque
- particulièrement lourd d'ambiguïté sexuelle... -,
le début d'un marivaudage glauque et sombre, comme seul Philippe
Djian en a le secret.
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